La culture

Période hypothétique de 4000 an av. J.C. : époque de la « Vigne Sauvage », Vitis Viniféra et sa cousine, Vitis Rupestris. La vigne n’est alors qu’une liane poussant de façon sauvage en lisière de forêt. Ses origines mal connues, pourraient se situer en Mésopotamie, en Abyssinie ou encore dans la haute vallée du Nil.
Début du Moyen Age (environ 12ème siècle) jusqu’au 18ème siècle : la pierre ouvragée se combine au bois pour améliorer la conduite de la vigne et la maîtrise des sols (généralisation des cultures en terrasses dans les coteaux). Les rudiments de la taille apparaissent. En « quenouille » ou en « tonnelles » (inspirée des modèles italiens) selon les sites.

Du 18ème siècle à nos jours : on rentre dans les temps modernes en ramenant la vigne à hauteur d’homme. Induction des recherches sur les modes de taille. Les plus communes : les tailles en Guyot, simple et double, Lenzmoser (type germanique), et les expériences de taille en lyre.
Les vignes en Alsace sont plus hautes que dans les régions du Sud, pour bénéficier d’un ensoleillement maximum toute l’année. La hauteur moyenne varie de 1,80m à 1,90m.
Elles sont palissées sur 5 fils qui maintiennent le feuillage, système très favorable à la bonne maturation du raisin.

Selon la densité de plantation, le nombre d’yeux par branche est variable :

  • On compte 4500 à 5000 pieds/hectare (soit 80 à 90 hect/ha ou 11000 bout./ha).
  • Les interlignes sont de 1,50m et l’espacement entre les souches est de 1,40m.
  • La tendance actuelle est aux essais d’interlignes de 2m.

Les porte-greffes les plus courants utilisés : SO4 – 3309 – 161.49 – 5BB :
161.49 est réputé plus qualitatif, mais on manque de recul,
3309 est moins vigoureux mais de meilleure qualité,
SO4 supporte bien les sols calcaires et est plus vigoureux dans des sols pauvres et très secs. Au point de vue parasitaire rien ne distingue le vignoble alsacien d’autres régions viticoles septentrionales.
Le Mildiou demande 4 à 5 traitements par an (Folpel + Cynoxamil bien pénétrant)

L’oïdium demande un traitement précoce (souffre)

Le Brenner, maladie de la feuille peu répandue, apparaît mi mai, et provoque un dessèchement de la feuille (manque de chlorophylle), a pour conséquence la pourriture grise.

Egalement sur la feuille, les araignées rouges et jaunes piquent les nervures de la feuille qui jaunit et provoque un affaiblissement de la maturation.

Le ver de la grappe (le cochylis et l’oedemis) avec 2 générations, une avec la vigne en fleurs, la 2ème fin juillet, qui fait un trou dans le raisin avec risque de pourriture. Essai d’insémination de trichogrammes, qui ne survit pas à la 1ère génération, et traitement chimique.