Dès l’an 58 (avant notre ère), Rome s’empare de l’Alsace. Les romains plantèrent leurs propres vignes sur les collines. Leur vin était si bon qu’il concurrençait les vins d’Italie. Au point que, sous la pression des producteurs de la Péninsule, l’empereur Domitien en ordonna l’arrachage en l’an 91.
Les Romains aimaient le vin et ils préservèrent sa culture et la population qui savait le produire. Ainsi la loi salique prévoyait que « quiconque tuait un vigneron serait condamné à une amende double que s’il avait occis un simple laboureur ».
Après les Alamans païens, les Francs chrétiens annexèrent l’Alsace. C’est à cette époque, vers la fin du VIème et au début du VIIème siècle que de nombreux monastères furent fondés, comme notamment celui des Princes Abbés de Murbach.
Malheureusement, au XVII ème siècle, la guerre de Trente Ans fut une véritable catastrophe dans l’histoire de l’Alsace, laissant le sol pendant de longues années à l’abandon. La Révolution Française entraîne à son tour plusieurs conséquences :
- la confiscation des biens de l’Eglise
- le démembrement de l’Alsace
- la naissance du commerce libre.
En 1870, l’Alsace est annexée par l’Allemagne juste avant que les vignes de toute la région soit ravagées par la crise du phylloxera au début du XXe siècle. La 1ère Guerre Mondiale viendra ensuite amplifier la gravité de la situation, avec un important manque de main d’œuvre.
Le vignoble retrouve un remarquable essor entre 1920 et 1940 (période à laquelle Ernest Schlumberger acquit quelques 2.500 parcelles de vigne), mais la 2ème guerre mondiale vient à nouveau dévaster le vignoble alsacien. C’est au lendemain de cette guerre que le gouvernement propose la création de coopératives pour aider les viticulteurs à faire face à la reconstruction des caves.
Ainsi il existe aujourd’hui 3 familles de vignerons :
- les coopératives
- les négociants
- les vignerons récoltants (Domaines Schlumberger)