Historique
Le lieu dit Stein fait partie de la colline du Bollenberg. Le nom Bollenberg dérive certainement de « Belen » ou « Belanus », le dieu celte du feu associé à la vie pastorale. Stein signifie pierre en allemand et caractérise le sol caillouteux de ce lieu dit.
Situation
Bien détaché des pentes vosgiennes, la colline du Bollenberg étend ses versants arrondis entre Rouffach et Issenheim à quelques kilomètres au nord de Guebwiller. Le lieu dit Stein se situe sur la ligne de crête ouest et est constitué par le calcaire de la Grande Oolithe. Il forme des couches compactes, sèches, au sol peu épais. Le climat exceptionnel s’explique par la dispostion géographique de la colline qui fait partie du champ de failles de Guebwiller. La faible pluviométrie moyenne de 350 mm/an est essentiellement due aux violents oranges estivaux qui régulent la trop grande sécheresse et qui fait de la colline du Bollenberg, la colline calcaire la plus sèche de France.
Vinification
Après une macération de 3 semaines, le vin est ensuite élevé en pièces bourguignonnes de 225l et en foudres de peties contenances pendant 12 mois environ. Après une légère filtration le vin est mis en bouteilles.
Gastronomie
J’aime l’associer, à table, à une volaille de Bresse farcie aux cèpes en croûte de sel, un magret de canard aux épices, semoule ou une caille désossée rôtie au foie gras de canard du Périgord…Température de service 16°.
Ce vin s'accorde bien avec
En savoir plus sur les accords Mets & VinsDégustation
La robe est rouge rubis avec des reflets pourpres, de belle intensité. Le disque est brillant, limpide, transparent. Le vin présente une belle jeunesse.
Le nez est franc, plaisant, intense. On perçoit une dominante d’odeurs confites, de fruits rouges, la cerise, le cassis, les épices, la cannelle, le tout, admirablement souligné par de fines odeurs boisées, légèrement fumées.
L’aération amplifie ces odeurs et dévoile la groseille, la mûre, ainsi que de délicates touches florales de rose. Intense et distingué, le profil présente l’éclat du cépage, magnifié par un élevage intelligemment maîtrisé. Quel fruit ! ! ! L’attaque en bouche est charnue, parée d’un beau soyeux tactile et d’un support alcool équilibré. On évolue sur un milieu vif, finement perlant.
On retrouve la gamme d’arômes du nez, intense et toujours dominée par les fruits rouges, la groseille, la mûre, le cassis, la cerise, les épices, la cannelle, les fleurs, la rose et, toujours en filigrane, cette note complexe fumée. Le tanin mûr est caressant. La finale présente une belle longueur, 7-8 caudalies, ainsi qu’une vivacité fine et une astringence persistante.
Tendre et pulpeux, l’équilibre satiné est une gourmandise. La gamme d’arômes noble entretient cette sensation sphérique, quasi sans aspérités.
Commentaires de Pascal Leonetti – Janvier 2019
« Meilleur Sommelier de France 2006 »
